Le carie non fanno male solo a quelli che le hanno

Riportiamo un articolo apparso su notre-planete.info il 28/04/2008, 12:00, a firma di Estelle Vereeck. Si riferisce alla problematica dell’inquinamento dato dal mercusio contenuto nell’amalgama dentale.

Pollution de l’environnement par le mercure dentaire : un syndicat dément

Après l’interdiction du mercure par la Norvège pour des raisons environnementales, un article, récemment paru dans le journal édité par un syndicat dentaire français, dédouane les dentistes de toute pollution. Le mercure est utilisé quotidiennement pour obturer les dents avec les amalgames ou plombages. D’après une autre instance officielle, l’Association Dentaire Française, plus de 10 millions d’amalgames sont posés chaque jour dans les pays industrialisés.

Les dentistes peuvent-ils être accusés de polluer l’air, l’eau et les nappes phréatiques par le mercure qui compose 50% des obturations appelées plombages ou amalgames, mercure dont ils sont les seconds pourvoyeurs au niveau mondial ?

Oui, d’après la Norvège qui vient d’interdire les plombages au mercure sur son territoire au premier janvier 2008. À cette occasion, le ministre de l’Environnement a rappelé que le mercure est l’un des plus redoutables polluants pour l’éco-système.

Non, si l’on en croit la réponse musclée que vient de faire paraître un journal dentaire* : “Merci au ministre norvégien de l’Environnement”. Dans cet article, l’auteur*, professeur des Universités, affirme que les chirurgiens-dentistes contribuent pour 0,04% à 0,2% à la pollution due au mercure en général. Outre que ces chiffres, extraordinairement bas ne se réfèrent à aucune étude mais seulement à une lettre d’un professeur de biomatériaux de l’Université de Dalhousie (Canada), ils ne semblent guère plausibles dans la mesure où des centaines de tonnes de mercure sont posées chaque année dans le monde (respectivement 15 et 100 tonnes rien que pour la France et les États-Unis).

Les chiffres particulièrement bas, avancés par l’auteur de ces “remerciements” à la Norvège, ne tiennent d’évidence pas compte des rejets mercuriels dus à la crémation. En Grande Bretagne, un des pays d’Europe où le procédé d’incinération est le plus répandu, on estime que les crématoriums sont responsables de 16% des émissions de mercure. À ce rythme et si aucune mesure n’est prise, les crématoriums seront en 2020 les principaux pourvoyeurs d’émissions mercurielles.

À l’heure où l’écologie est un enjeu crucial pour l’avenir de la planète, on ne peut que regretter que les instances professionnelles dentaires françaises refusent de prendre leurs responsabilités en matière d’environnement et continuent d’employer sans le remettre en question un matériau vieux de 150 ans. Tout au contraire, la France entend peser sur les débats communautaires afin d’éviter ou retarder l’interdiction du plombage au mercure.

On peut regretter aussi que l’initiative norvégienne, qui se voulait un signal fort pour les autres pays, n’ait rencontré en écho qu’ironie et moquerie de la part de ce journal dentaire français dont l’auteur, après avoir parlé de “bêtise tromphiante”, conclut : “ils sont fous, ces Vikings”. Enfin, on déplorera la manière dont sont considérés les malades intoxiqués par le mercure (et les autres composants de l’amalgame dentaire), malades dont l’auteur estime qu’ils relèvent de la psychiatrie. Lire à ce sujet: Ils sont fous, ces mercuriens.

Fonte: notre-planet.info

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